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25 septembre 2019

Passionné par les nouvelles technologies, Éric Pierron, gérant de la société d’électricité Inelec, propose des installations connectées à ses clients. Photo JSL /Julie GARNIER

Implantée au Creusot depuis 27 ans, la société d’électricité Inelec s’est tournée vers la domotique il y a déjà dix ans. Sur le secteur, c’est une des seules à proposer ce type d’installation.

Situé rue Albert-Einstein, au cœur de la zone industrielle du Creusot, le bâtiment d’Inelec ressemble de loin à n’importe quel autre. Pourtant, quand on s’approche, dès l’interphone on comprend que l’entreprise est connectée. Caméra, micro et commande à distance… Éric Pierron, le gérant de la société d’électricité peut même ouvrir la porte sans quitter son bureau.

De l’informatique à la domotique

Cette société d’électricité, il l’a créée en septembre 1993. « À la base, on s’occupait surtout d’installations électriques dans l’industrie. Puis j’ai commencé à développer une activité plus large autour des branchements informatiques et de la domotique. » C’était il y a dix ans, et la domotique existait déjà. « C’était avant les smartphones et tous les nouveaux appareils connectés. On utilisait de l’infrarouge. En fait il y avait déjà de la domotique à travers les automatismes électriques qu’on réalisait dans l’industrie. » L’électricien décide alors de se tourner vers un fournisseur en domotique et de réaliser une installation complète de sa propre maison. « J’ai commencé par quelques installations puis je n’ai pas arrêté… Ma maison est devenue une sorte de vitrine pour mes clients. »

Il y a huit ans, son fils Nicolas rejoint l’entreprise comme installateur électrique. Le jeune homme est tout aussi passionné par le sujet des nouvelles technologies. Et lui aussi va se lancer dans la connexion de l’ensemble de son appartement ( lire par ailleurs ).

Les locaux de l’entreprise entièrement connectés

Il y a cinq ans, alors que la société change de locaux, le gérant décide d’aller plus loin et en profite pour changer complètement l’installation électrique du bâtiment pour en faire, lui aussi, un local entièrement connecté. « On gère complètement le chauffage, l’eau, le chauffe-eau, l’éclairage… On est capable de déterminer dans chaque pièce la température et de voir nos consommations. On peut visualiser l’évolution sur une semaine, un mois ou plus… C’est un réel plus pour faire des économies d’énergie. »

Cela peut même permettre de découvrir de mauvaises surprises, comme le raconte Nicolas. « Un jour, on a pu se rendre compte qu’on avait une consommation d’eau nettement supérieure à la normale. C’était en fait une chasse d’eau qui était restée bloquée et qui avait coulé tout le week-end. »

Sécurité et confort

En plus des énergies, les appareils connectés permettent d’apporter plus de sécurité au local professionnel : « On a des caméras et des alarmes qui se déclenchent en cas d’intrusion. Comme nous pouvons relier tous les appareils ensemble, il est possible de les paramétrer pour qu’ils agissent conjointement. Par exemple, lorsqu’un capteur de présence détecte une intrusion, l’alarme se déclenche, les caméras se mettent en fonctionnement pour prendre des photos et les lumières s’allument. »

Pour plus de confort, les bureaux de la société sont aussi équipés d’appareils multimédias connectés. « On peut demander, via l’application sur l’écran de contrôle ou nos smartphones, ou encore à partir de la voix avec la Google Home, d’ouvrir ou fermer les volets, de baisser ou de remonter le vidéoprojecteur, d’allumer la radio… En fait, à partir du moment où apparaissent toujours de nouveaux objets connectés, on peut connecter les appareils à l’infini. »

Contrôler tout son appartement en un clic

Dans l’appartement de Nicolas, les volets, les lampes, les caméras, les prises électriques, les radiateurs sont connectés. Photo JSL /Julie GARNIER
Dans l’appartement de Nicolas, les volets, les lampes, les caméras, les prises électriques, les radiateurs sont connectés. Photo JSL /Julie GARNIER

Comme dans la maison de son père, tout est connecté de manière filaire chez Nicolas. C’est-à-dire que dans son panneau électrique, chaque élément est directement connecté à un seul câble (appelé aussi “bus” dans le jargon électrique) qui permet de transmettre les informations entre les différents éléments de la maison qui y sont reliés, pour leur donner des ordres. « C’est un système plus sécurisé que les ondes radio et cela permet d’utiliser moins de bande passante sur son réseau wifi, qui peut vite saturer avec trop d’appareils connectés dessus. Et puis au niveau du bien-être, c’est mieux de réduire les ondes présentes dans le logement », explique-t-il.

Au niveau de l’installation, tous les appareils sont connectés ensemble et tous sont ensuite paramétrables via l’application domotique dédiée. Application qu’il retrouve sur un écran de contrôle accroché au mur, ou via son téléphone qui lui permet de donner des ordres. « Même à l’autre bout du monde, je peux commander à distance les lumières, les volets, les caméras, suivre ma consommation… » Avec sa Google Home, il peut même le demander à haute voix. « OK Google, allume le lave-linge. Vous voyez ça s’allume, bon elle ne met pas encore le linge toute seule dedans… » Un jour peut-être ?

Un secteur encore timide

Bien que le domaine ait bien évolué ces dernières années, notamment grâce à l’apparition de nombreux objets connectés, les demandes en domotique restent encore timides. « On fait entre 4 à 5 chantiers par an, constate Éric Pierron. Les gens ont souvent peur que ce soit compliqué ou plus cher, mais en réalité l’installation est plus simple qu’un chantier classique. C’est la programmation qui peut prendre du temps. Au niveau du prix, le connecté coûte 10 à 15 % plus cher. Mais dans une installation traditionnelle, si on compte chaque produit (alarmes, caméras…) cela reviendra aussi cher et ils ne seront pas connectés ensemble. »

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